jeudi 29 septembre 2011

DISTRIBUTION

En 40 ans de métier à tous les stades de la formidable aventure de l'audio-vidéo, la haute fidélité du son et de l'image et plus particulièrement du haut de gamme, j'observe l'évolution des technologies et des produits, et aussi bien sûr de la manière dont ils sont distribués et finalement comment l'utilisateur final (plus élégant que consommateur) s'en sort ...

Je le disais dans un précédent blog d'humeur, j'ai couvert tous les secteurs de l'activité : Fabricant, exportateur, importateur, distributeur, revendeur et aussi donné beaucoup de mon temps dans le bénévolat en tant que Président du Syndicat National de la haute fidélité, Vice Président du SECIMAVI, créateur des seuls salons officiels (FFSCE) existant à ce jour et ce puis 1978.
cela me donne une vision à 360° et quelque part me permet de réfléchir et de partager des idées avec un réseau de relations professionnelles et amicales de par le monde.

Autrefois (la haute fidélité a environ 60 ans) et jusqu'assez récemment, la haute fidélité était distribuée dans des magasins spécialisés et accompagnés d'une grande notion de service.
Puis, les grandes enseignes ont commencé à distribuer ces produits (tout du moins le moyen et bas de gamme) ce qui a eu l'énorme avantage de faire connaître les produits au plus grand nombre tout en garantissant un bon niveau de service.
Les marques présentes dans ces magasins pouvaient ainsi disposer d'un "salon permanent" de toutes les gammes de produits, tout au long de l'année, ce que je trouve être un excellent concept.
Notamment, quelque soit le magasin, traditionnel ou grande surface, le consommateur a tout loisir de choisir, de comparer, d'évaluer, de se faire conseiller de choisir en connaissance de cause.

Le nouveau phénomène de cette dernière décennie, c'est les magasins mono marques.
En fait, certaines marques, s'appuyant sur le travail des revendeurs (magasins traditionnels ou grandes enseignes), se sont taillé une réputation au près du consommateur. Ces revendeurs ont dépensé sans compter en énergie et en investissement pour faire de ces marques des marques renommées.
J'ai été moi même, il y a quelques dizaines d'années impliqué dans un luxueux magasin du Boulevard Saint Germain le promoteur de la marque B&O, BOSE, LOEWE et autres !
Ce magasin, séparé du magasin de haute fidélité de haut de gamme, permettait à une clientèle germanopratine d'acceder au produit design et mode tout en pouvant garder la possibilité de comparer, dons d'acheter en connaissance de cause.

Les années passant, la réputation de ces marques montant et le marketing venant renforcer la montée en puissance, ces marques ont abandonné leurs revendeurs pour installer leur propres magasins.
Cet abandon, souvent cruel, car une fois de plus les investissements et l'énergie consacrée par les revendeurs fut quelque fois énorme, se fît souvent sans aucune forme de retour.

Autre avantage pour ces marques, pas de produit concurrent en démonstration dans leur propre point de vente, donc l'utilisateur final (le consommateur en l'occurence) se trouve privé de tout espèce de liberté de choix. Pas de salons où l'on compare non plus.
Pire, il arrive qu'une mise en scène des produits leur donne faussement des qualités purement subjectives (voir un précédent blog sur le sujet)
Bon, ce sont de beaux produits quand même et un marketing qui force au respect, ma pensée va juste un peu à ceux qui restent au bord de la route.
Jusqu'à présent la haute fidélité de haut de gamme n'est pas impactée. Néanmoins, je vois la naissance du magasin DEVIALET à Paris et j'espère que tous ceux qui ont "fait" le succès de ce produit ne seront pas laissés pour compte ...

Wait and see ...

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